Traversée Quiberon-Houat (mi-avril 2006)
SAMEDI (Sors ton chapeau de pluie)
Jean et moi nous sommes levés de bon matin (5h) pour se retrouver au club un peu plus tard, charger nos bateaux sur nos voitures et retrouver à Betton quatre bétonneurs qui ont pris nos kayaks sur leur remorque. Il y avait François (le préz' local), Marie, Laurence et Maxime (un ado qui fait de la mer (car ils ont des jeunes qui font de la mer, eux)).
Nous avons retrouvé le reste du groupe (Luc Vincent et Hervé de Pont Réan) à Quiberon. Pluie et vent fort d'ouest. Nous avons fait connaissance dans un café et Luc a décidé de reporter la traversée au lendemain.
Ensuite nous sommes allés faire les courses, avons pique-niqué et nous sommes présentés sur l'isthme de Penthièvre pour une petite sortie à l'abri. Vent force 7 et pluie battante nous poussent à temporiser.
Nous avons passé un moment dans un autre café. Nous avons passé un moment dans un autre café. Nous avons passé un moment dans un autre café. Nous avons passé un moment dans un autre café.
Finalement la pluie s'est arrêtée et nous avons pu embarquer pour longer au plus près la côte intérieure de Quiberon ; rase cailloux voire escalade de rochers et de digue pour ceux qui avaient des bateaux en plastiques.
Pour les spécialistes matos, la flotte est composée de : trois Shore Line polyester dont un junior, un Shore Line polyéthylène, un Isis (polyéthylène de Rotomod), deux Arktika Ultima et un Benji (sans dérive)(polyester).
Lors de cette balade, François de Betton a cassé sa pagaie (un an de service) en deux au milieu du manche sur un coup de pagaie anodin. Comme quoi les pagaies de secours ne servent pas que pour ceux qui ont oublié leurs pagaies à la maison…
Un peu plus loin nous avons remorqué jusqu'au bord un planchiste assez éloigné (vent de terre) qui tentait de tirer sa planche et son gréement à la nage. Camping Quiberon, restau et dodo, les ronfleurs dans leurs tentes individuelles.
DIMANCHE (Tranquille sur le manche)
Temps sec, beaucoup moins de vent et même ensoleillé.
Nous avons embarqué à Port Haliguen. Après être sortis du port nous avons longé la côte puis nous avons traversé par le phare de la Teignousse et la balise NE Teignousse sans courant ni vent gênant au contraire. Nous avons touché les premiers rochers (Men Du) puis avons continué d'îlot en îlot jusqu'à Houat.
Nous avons été aux premières loges pour voir passer le peloton du Spi Ouest France.
Pique-nique sur une plage au nord-ouest de l'île puis contour de l'île par le sud en explorant les recoins de la côte (quelques arrêts pour soulager Maxime le jeune bétonneur du mal de mer).
Arrivée sur la grande plage de l'est, baignade pour certains, repas, bivouac. Le bonheur.
LUNDI (On en chie)
Toujours beau.
Réveil, déjeuner tranquille, rangement, chargement et embarquement.
Nous avons longé la plage et continué le tour de l'île puis nous nous sommes arrêtés au port de l'île pour prendre de l'eau, faire un tour dans le village et manger sur la digue. Nous avons réembarqué vers 13h30 et avons fini le tour de l'île.
Après une dernière halte sur une plage au NO de l'île nous avons commencé à traverser : vent (force 3 puis 4) et courant travers (marée montante) travers à la route. C'est parti pour un bac de 6M (10-11 Km) ! Au début nous avons pu sauter de caillou en caillou et se reposer de temps en temps mais après la chaussée du Béniguet il n'y a plus eu de repos possible sous peine de dérive immédiate. Nous avons mis tous les moteurs à fond, heureusement aucune chaudière n'a explosé. Un tout petit arrêt tout de même près de la balise Est des Esclassiers dans le contre d'un caillou mais pas très confortable avec la houle qui passait par-dessus et les hauts fonds qui levaient la mer. Et pas facile de sortir du contre tellement le courant était fort (n'est-ce pas Jean ?).
Aucune pause n'étant possible, nous nous sommes séparés en deux groupes (les plus rapides devant) pour passer la chaussée de la Teignousse.
Le premier groupe a remonté le vent et le courant vers l'Ouest Nord Ouest.
Le deuxième à la traîne mais mené par le Luc Vincent des grands jours a navigué au plus juste pour finalement faire l'intérieur au premier groupe et le coiffer au poteau, que dis-je arriver largement avant à l'abri de la pointe du Conguel !
Enfin retour à Port Haliguen en longeant la côte.
Débarquement vers 19h30. Rangement etc.
Retour sur terre ; traditionnel ralentissement pour sortir de la presqu'île, passage par Betton puis au club et retour au bercail pour dodo vers minuit.
Nous avons dû faire une douzaine de milles samedi et pareil dimanche.
BILAN
La traversée Quiberon Houat a de nouveau tenu ses promesses. Rappelons qu'il s'agissait d'un week-end fédéral sous l'égide de Luc Vincent. Encore merci à lui. Merci Luc ! Merci Luc !
C'est intéressant d'échanger avec d'autres personnes et d'autres clubs. Betton est un club quasi exclusivement kayak de mer. Il sera intéressant de refaire des sorties communes en mer ou en rivière avec eux car certains sont demandeurs.
Si la traversée aller s'est faite en sifflotant, le retour a été beaucoup plus délicat. Bonne condition physique, bon matériel, bonne météo, bon encadrement etc. sont nécessaires à ce genre de traversée.
Jean a dû élever son niveau ; parti avec une pagaie couleur mer vert foncé il revient avec une rouge claire.
Nous avons été contrôlés par un Zodiac® des Affaires Maritimes sur l'eau entre deux cailloux de la Chaussée du Béniguet ; ils ont demandé : d'où nous venions, quel matériel de sécu nous avions chacun embarqué et si tous les kayaks étaient immatriculés. Le gars a conclu en disant à son collègue : « Ca tu vois ce sont de vrais kayaks de mer." Luc a pris des photos (sauf lundi après-midi !), il pourra peut-être nous les montrer à la fête du club fin juin, si on l'invite !