Les 11, 12 et 13 juillet 2 teviens et un gars de Mantes la jolie, tevien de coeur, ont voulu prouver que même en mer, le E V de TEV voulait toujours dire eaux vives : Ils ont voulu faire la traversée Houat Quiberon en vives eaux , c'est à dire avec un gros coéfficient de marées, donc de gros courants.
Départ mardi 11 de Port Haliguen à PM-30mn (c'est à dire mer étale pour les terriens) coeff 80 Passage de la teignouse très tranquille, arrêt repos sur l'île glazik puis passage de béniguet un peu plus agité, mais le bac se fait bien.
Repas sur la plage de béniguet après 2 h 30 de traversée totale. Tour sens horaire de Houat avec arrêt bistrot, plein d'eau au port de st Gildaz, visite du bourg, repérage du camping. En fin d'après midi nous finissons notre tour pour rejoindre notre bivouac : l'île au chevaux . Le vent s'est levé et nous devons nous activer pour franchir les 2 km qui nous en séparent, une brise de force trois levant des vagues de 50 cm assez sèches. Repas préparé par Yves qui nous gave.
le lendemain est consacré à la visite de Hoédic. L'aller se fait très bien, la journée est tranquille : visite du bourg, du fort Vauban (tiens encore lui). Le retour sur l'île aux chevaux est beaucoup plus sportif : nous nous arrachons les bras pendant 1 h 45 pour faire les 4,5 Km qui nous séparent de l'île aux chevaux . La brise a monté a un bon 4 beaufort que nous avons dans le nez avec des vagues toujours sèches mais plus hautes (de 50 cm à 1 m). Avec un groupe moins endurant nous aurions dû faire demi tour. Yves, spécialiste de course en ligne, qualifie notre effort de marathonesque. Etirements à l'arrivée car il faut penser à être en état de pagayer le lendemain. Repas encore pantagruélique toujours commis par Yves.
Jeudi 12 après avoir longé la côte sud de Houat, nous abordons béniguet à PM + 3 h 30 (au plus fort de la marée) coeff 90 . Le courant descendant est très violent . Si le bac de la veine principale se passe bien, Olivier manque de se laisser surprendre sur des haut-fonds dans la deuxième veine. Soulagé d'avoir évité une cravate il relache son attention et manque de peu de se faire cueillir dans la troisième veine qui file vers l'ouest. Heureusement il a un bon moteur et pioche vigoureusement pour éviter un mauvais drossage. Ses difficultés à manoeuvrer dans le courant avec du vent et des vagues le convainquent que tout compte fait un gouvernail sur son miwok ça ne serait pas du luxe. Arrêt sur Glazik pour laisser faiblir le courant.
Nous repartons à Pm + 5 avec un courant beaucoup plus faible qui nous permet une traversée de la teignouse très tranquille. A Pm + 6 nous faisons quelques photos au pied de la teignouse. Retour sur port haliguen où nous faisons qqs exercices de sécurité, changement de bateau, esquimautage, utilisation du padle float.
Au final un WE très sympa avec une séquence galériens et une séquence frisson dans la bonne tradition de TEV.
Nous avons montré à notre camarade Yves, néophyte en la matière, que la rando mer était une activité qui pouvait être très complète. En effet, il faut avoir un minimum d'endurance, des compétences en eau vive, des connaissances en navigation marine pour composer avec vent et courants et un bon sens de la logistique pour loger repas et couchage dans son kayak. En bref une activité qui fait marcher la tête et les bras.
Vive le beau kayak.
Patrick Chauvel TEV