Pendant que les hauts tarnivores et dourbiphiles s'en donnaient à cœur joie sur ces classiques de la haute rivière. Une fine équipe composée de Cristèle Mériadec, de Jean Couderc et de sa petite famille, Sylvie, Pauline et Pierre, de Claude Huet notre doyen et de François Parigot leur mono dévoué se rendait sur les gorges du Tarn pour un projet copieux, Jugez-en.

les photos sont ici

Samedi 28 Octobre après un départ aux aurores nous avons embarqué au pont de Quézac (vous avez bien lu les célèbres sources sont là, on aurait préféré Saint Emilion mais la rivière est moche) pour 7 km de classe II jusqu'au magnifique village de Castelbouc niché sur la rive gauche du Tarn.

Notre superbe gîte se trouvait en rive droite juste au dessus et c'est là que nous fîmes la jonction avec la joyeuse troupe des tarnivores pour une soirée animée et conviviale. Poulet Tandoori pour les touristes, mixture indéterminée pour les Tarnivores + Punch.

Dimanche 29 Marco et Antoine secouaient leurs troupes pour aller faire le Haut Tarn et on s'est dit que les vapeurs du Punch devaient encore embrumer les cerveaux car des gilets et des affaires de bateau ne nous appartenant pas pendaient encore sur les fils après leur départ. Antoine se chargea des affaires des étourdis. Jean et moi avons fait une longue manip jusqu'au cirque des Baumes en amont du célèbre chaos du pas de Soucy (siphon bien connu des anciens qu'ils contournaient en chariotant longuement sur la route) et vers 11h nous embarquions pour 28 km de gorges ponctuées de 3 portages aux seuils de Prades, Saint Enimie et la Malène.

 La température était idéale et nous prîmes tout notre temps pour ce parcours d'exception de classe I-II .

 Les falaises étaient illuminées par un superbe soleil d'automne qui faisait rougeoyer les feuilles des chataîgners. Des hérons s'envolaient paresseusement à notre approche silencieuse et se posaient dédaigneusement quelques dizaines de mètres en aval (les cons ! nous aussi on allait vers l'aval, alors on arrêtait pas de les déranger). Il faisait chaud sur la petite plage de sable chaud où nous nous arrêtâmes pour le délicieux pique-nique préparé par Sylvie. Nulle bande de touristes braillards ne troublait la quiétude du lieu et c'est vers 16h 30 que les yeux remplis des merveilles du Causse nous débarquâmes, nous avions été les seuls pagayeurs dans les gorges ce jour là.

Retour au gîte pour une soirée raclette + gaufres.

 Lundi 29 Embarquement à 11h00 au dessus de la grande glissière des Vignes. Le trouillomètre de l'équipe avait grimpé de plusieurs degrés car ils avaient lu le guide.

Belle glissade sur le déversoir et beau bain pour l'ami Claude qui râlait ferme de sa maladresse, il se rasséréna quand il réalisa qu'il avait validé l'item : « je ramène mon bateau et ma pagaie au bord seul après un dessalage ».

La suite de la descente classe II (3) ne fut qu'une longue suite de bacs stops et reprises dans les nombreux petits rapides qui ponctuaient la descente Jean et Claude validant par inadvertance l'item nouveau de : « Je dessale en essayant d'aider à esquimauter mon petit camarade que j'avais malencontreusement poussé à l'eau » (si vous comprenez pas la manœuvre demandez aux deux gaziers en question).

Cristèle quant à elle validant l'item : « je loupe l'esquimau que je tente juste avant la fin du parcours parce que je voulais pas me mouiller avant ».

 Arrivée au Rozier vers 14h après 11km de descente pour un pique-nique au soleil avant de remonter les gorges de la Jonte en admirant les vautours qui planaient majestueusement au dessus du Causse (l'automne c'est la saison des prix littéraires, alors j'essaie d'écrire « riche » pour être nominé au Goncourt du kayakiste).

 A Florac Claude validait l'item « je paye une bière à mon mono et à toute l'équipe parce que j'ai beaucoup baigné » soirée spaghettis bolos bio.

 Mardi 30 Ciel chargé de nuages bas annonciateurs d'un hiver rude (la veille Sylvie avait croisé un autochtone rentrant de grandes quantités de bois), température frisquette mais l'équipe ne renonce pas et remonte, la peur au ventre, jusqu'à La Pontéze et l'ex camping des Faysses (çà se prononce comme çà s'écrit) pour un parcours de classe III jusqu'au pont de Quézac.

Ils avaient tous à cœur de valider tous les items de la pagaie bleue que leur mono faisait miroiter devant leur regard émerveillé. Jean validait immédiatement l'item « je dessale dans le premier rapide et je laisse le mono se démerder avec le matos car j'ai pas envie de nager trop longtemps devant ma femme et mes enfants qui se gondolent (à Venise) » il se rachetait quelques temps plus tard par un superbe esquimautage.

Au rapide du Cantonnet Cristèle vérifiait l'adage du sage chinois : la différence entre le passage d'un rapide les doigts dans le nez et le superbe dessalage n'est souvent que de l'épaisseur d'une tête d'épingle (le sage était chinois car le rapide était Cantonnet) il faut dire que les deux loulous mâles lui avaient fait le coup du "après-vous je vous en prie chère madame" car ils n'étaient pas sûrs d'avoir compris les consignes un peu vagues du mono du genre "tout à gauche c'est de la balle" alors qu'il fallait entendre "tu rentres à gauche et tu sors à droite toute".

 A la chaussée ruinée qui suivait Le mono leur faisait valider l'item « se freiner et regagner la rive en bac arrière pour passer le rapide là où çà bouillonne le plus ».

Arrivée après trois belles heures et 14km de descente au pont de Quézac.

Il n'aura pas échappé à ce stade du récit au lecteur sagace et féru de géographie que l'équipe avait parcouru l'intégralité des gorges en 4 étapes, parcourant en tout 60 km et illustrant parfaitement la maxime du Prez : « et vive le beau Kayak »

resoirée raclette because on avait des ratatonnes de fromage et de charcut.

 Mercredi 1er long retour à Rennes après avoir pris congé de la charmante hotesse (enfin, c'était surtout le mono qui allait prendre congé, comme d'hab.) la tête pleine de belles histoires à raconter aux camarades moins chanceux qui avaient dû se contenter des 7 îles.

 Le mono parle déjà de refaire un plan similaire sur l'Ardéche à la Toussaint 2007.

Récit Jean Giono alias Parigot

Répondre à cet article

DANS LA MEME RUBRIQUE :
 Les 30 ans de la Dourbie ! ! ! !

THEMES ABORDES :

BILAN SORTIE
 15 TEviens sur la Rouvre
 sortie surf à quiberon + veine d'eau à berder
 Les Abers
 L'ascencion de Belle Ile
 cevennes party
 LA rouvre 2006
 ça c'est passé à Saint Briac ! ! !
 la rouvre de janvier
 WE polo
 Les roches du diable

AUTEUR :

  marc